
23 août 2025
L’exotisme au XIXᵉ siècle

À la fin du XIXᵉ siècle, l’exotisme n’est pas seulement la présence d’objets ou de paysages lointains dans une œuvre : il est surtout un appel au rêve et à l’évasion, une projection d’un ailleurs idéalisé. Entre curiosité, fantasme et recherche de renouveau artistique, il traduit la fascination pour des cultures perçues comme différentes, qu’il s’agisse de l’Orient, des îles ou des peuples dits « primitifs ».
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Deux œuvres des collections de l’Institut Calvet témoignent de cette quête :


Marché à Saint-Pierre de la Martinique, Le Masurier, Don de Marcel Puech à l’Institut Calvet, Inv. 23623
Une scène animée au cœur de la « perle des Antilles », alors prospère grâce au sucre, aujourd’hui disparue après l’éruption de la Montagne Pelée en 1902. Costumes, marchandises et attitudes sont décrits avec minutie, restituant la vie quotidienne d’une ville en masquant l’esclavage.


Bazar égyptien, Antoine Dumas, Don de Joseph Dumas, administrateur du Musée Calvet et frère de l'artiste en 1874 à l’Institut Calvet, Inv. 623.48
Une plongée dans l’effervescence d’un marché oriental, probablement au Caire. Sans céder aux clichés orientalistes, l’artiste restitue la densité, la lumière éclatante et le pittoresque de la scène, avec une écriture précise et une grande intelligence des contrastes.
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