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05 juillet 2025
Le mouvement dans l'art
Le mouvement dans l’art s’exprime autant par le geste que par l’émotion. Cette semaine, explorons la manière d’exprimer le mouvement à travers quatre œuvres de notre collection.

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Dans La Lutte de Jacob et de l’ange, Pietro Ricchi saisit un instant suspendu qui traduit un combat intérieur entre les ténèbres et la lumière. Les corps s’enlacent dans une spirale impulsée par le mouvement du bras et accentuée par le tissu rougeoyant dans lequel l’homme est enfermé.

Le Cosaque à cheval de Carle Vernet met en scène l'un des épisodes de la campagne suisse du général russe Souvorov à l'époque des guerres napoléoniennes et de la campagne d'Italie. Le cavalier, lancé à toute vitesse, est piégé par un pont s’effondrant sous son poids. Le pinceau énergique de Vernet traduit la fougue du cheval et l’élan d’un homme déterminé.

Autre cheval, autre drame : dans la sculpture Déjanire enlevée par le centaure Nessus, nous sommes témoins d’un rapt mythologique. La gestuelle expressive, les drapés agités et le mouvement des corps illustrent la violence et la rapidité de l’action divine.

Enfin, André Bourdil présente une encre tourmentée dans les tons gris et noirs. Tokohoma III vibre de mouvements amples et spontanés : les gestes du pinceau montrent l’intériorité du peintre et traduisent sa personnalité. C’est à travers cet élan que la présence du peintre s’inscrit dans la composition.
