___

Avec Les Mangeurs de fèves (vers 1580-1585) de Vincenzo Campi, nous entrons dans une scène pleine de vie, drôle et un peu décalée. Une famille est réunie autour de la table : un homme ouvre grand la bouche pour avaler sa cuillerée, un enfant pleure (griffé par un chat), et une femme sourit malicieusement en nous regardant, tout en désignant son mari. Une vraie scène de famille, pleine de contrastes : rires et larmes, richesse et simplicité, tendresse et moquerie.

Un peu plus loin, le ton change avec la Coupe de fruits d’Osias Beert. Des citrons et des grenades sont posés dans une coupe en porcelaine de Chine, parfaitement alignés. C’est calme, beau, presque silencieux. Comme un moment suspendu où la nature est figée dans le temps.

Et les objets de table ont aussi leur mot à dire !

• Les coquetiers en faïence en forme de dauphins (fabriqués à Marseille au XVIIIe siècle) sont à la fois amusants et surprenants : ils mélangent la fantaisie des formes à l’élégance de l’objet.

• Le réchaud-veilleuse, décoré de petits personnages, servait à garder les aliments au chaud. C’est un bel exemple de l’art de vivre raffiné du XVIIIe siècle, où même les objets du quotidien étaient décoratifs.

Du plat principal aux petits accessoires, du drôle au raffiné, les collections de l’Institut Calvet nous racontent l’histoire du repas, dans toute sa richesse et sa diversité.