



Odalisque en rouge
vers 1835-1845 ?
Ce tableau d’Eugène Giraud 1806-1881 fait partie des œuvres dites orientalistes très en vogue au cours du XIXème siècle, avec des scènes d’ambiances souvent féminines.
Donné à la Fondation Calvet d’Avignon en 1986 par le collectionneur Marcel Puech, il est exposé au Musée Calvet.
Eugène Giraud séjourne en Egypte et dans le Magreb, avec la même curiosité qu’Eugène Delacroix lors de son voyage au Maroc avec le comte de Mornay chargé d’une mission de paix envers le Sultan .
À son retour, il bouscule les conventions, décore son atelier avec des bibelots et des étoffes chamarrées. A la suite de nombreux artistes, il porte un nouveau regard sur les couleurs, la lumière et les sujets orientaux qui sont, selon Victor Hugo en 1829 « une préoccupation générale pour les intelligences autant que pour les imaginations ». L’odalisque devient un symbole de la femme orientale, muette, cachée mais parfois exotique et sensuelle. Esclave pouvant devenir concubine ou femme de Sultan, l’odalisque ouvre le chemin à l’évolution du puritanisme pour Ingres, Fromentin, Guillemet et plus tard pour Matisse, Melik, Picasso.
Dans ce tableau de 1835, Giraud suggère par les tons colorés et la pause nonchalante sur un sofa, les bijoux, le thé, le narguilé, une attente, « un poème » selon Baudelaire, et de façon plus prosaïque, « l’odeur de la pastilla » selon Renoir.
Présentation de l'œuvre
vers 1835-1845 ?
Données spécifiques
inv. 23615